Et voici une nouvelle page de publicité!

Le livre que publient les éditions Libertalia et dans lequel je présente Eugène Varlin et ses écrits sera en librairie le 21 mars.

C’est un gros livre de presque cinq cents pages. Vous voyez ci-dessus la belle couverture dessinée par Bruno Bartkowiak. Le texte de la quatrième de couverture se trouve ci-dessous (en rouge). Le livre contient un cahier iconographie et un index. Son prix est de 18 euros (bravo aux éditeurs!).

Voici le tout début de l’introduction:

« Le Mont des Martyrs n’en a pas de plus glorieux. Qu’il soit, lui aussi, enseveli dans le grand cœur de la classe ouvrière », écrit Lissagaray d’Eugène Varlin dans son Histoire de la Commune de 1871.

Eugène Varlin, arrêté place Cadet à la fin de la Semaine sanglante, le 28 mai 1871, traîné sous les coups par les rues escarpées de Montmartre (le « mont des martyrs ») et fusillé. Avec l’image de la montée au calvaire et le beau visage d’apôtre, le voici devenu une sorte de Christ laïque. Et mort.

De quoi hésiter à s’en emparer.

Il y eut pourtant un Eugène Varlin vivant. Je l’ai découvert presque par hasard, en lisant, pour mieux comprendre ce qui se joua pendant la Commune de Paris, le quotidien La Marseillaise, qui parut de décembre 1869 à mai 1870. Des articles politiques de journalistes plus ou moins brillants, des articles théoriques — rhétoriques — de « socialistes » sur l’affrontement du capital et du travail, et puis, sous la plume d’un militant ouvrier, voici les ouvriers boulangers, que leur travail de nuit exclut de toute vie sociale, voici les ouvriers marbriers et les batteurs d’or, voici même des houilleurs allemands en grève, voici l’irruption de la classe ouvrière dans la vie politique — voici Eugène Varlin dans le texte.

« Toute la vie de Varlin est un exemple », continue Lissagaray avant de dresser une liste de ce que cette vie a eu d’exemplaire. À mon sens, le plus exemplaire, et même le plus séduisant, de ce qui nous reste d’Eugène Varlin, ce sont ses textes.

Dès aujourd’hui, je le présente en avant-première à la librairie du Canal, rue… Eugène-Varlin à Paris.

Voici les dates et lieux des présentations prévues à ce jour:

  • Mercredi 13 mars, 19h30. librairie du Canal, 3 rue Eugène Varlin, 75010 Paris. (métro Château-Landon)
    Rencontre avec Michèle Audin à l’occasion de la publication de Eugène Varlin, ouvrier relieur (1839-1871) et Nicolas Delalande (La Lutte et l’entraide, Le Seuil, 2019).
  • Samedi 23 mars, 19 h. librairie Quilombo, 23 rue Voltaire, 75011 Paris. (métro rue des Boulets)
    Rencontre avec Michèle Audin à l’occasion de la publication de Eugène Varlin, ouvrier relieur (1839-1871).
  • Jeudi 11 avril, 19 heures. librairie Libertalia, 12 rue Marcelin-Berthelot, 93100 Montreuil. (métro Croix-de-Chavaux)
    Rencontre avec Michèle Audin (Eugène Varlin, ouvrier relieur, 1839-1871, Libertalia, 2019) et Raphaël Meyssan (Les Damnés de la Commune, tomes 1 et 2, Delcourt).
  • Jeudi 18 avril, 18h30, Info’Com-CGT,  4, rue Guyton-de-Moreau, 75013 Paris.

Écrits rassemblés et présentés par Michèle Audin.

« Consultez l’histoire et vous verrez que tout peuple comme toute organisation sociale qui se sont prévalus d’une injustice et n’ont pas voulu entendre la voix de l’austère équité sont entrés en décomposition ; c’est là ce qui nous console, dans notre temps de luxe et de misère, d’autorité et d’esclavage, d’ignorance et d’abaissement des caractères, de pervertissement du sens moral et de marasme, de pouvoir déduire des enseignements du passé que tant qu’un homme pourra mourir de faim à la porte d’un palais où tout regorge, il n’y aura rien de stable dans les institutions humaines. »

Eugène Varlin, ouvrier-relieur, est l’une des grandes figures de l’Association internationale des travailleurs, élu de la Commune de Paris en 1871, assassiné à la fin de la Semaine sanglante. Tous ses écrits retrouvés à ce jour (articles, proclamations, lettres), connus ou moins connus, sont présentés dans ce livre. L’ensemble constitue comme une autobiographie de l’Internationale en France, à la fin du Second Empire et met en lumière les ouvriers boulangers, mineurs, ciseleurs, ovalistes qui luttent pour changer la vie.

Michèle Audin

Passionnée par la Commune de Paris, auteure de Comme une rivière bleue, Une vie brève, Oublier Clémence et Mademoiselle Haas, récits publiés aux éditions Gallimard, Michèle Audin poursuit ici son hommage à « celles et à ceux qui n’ont pas d’histoire ».
Elle anime le blog macommunedeparis.com