Le Journal Officiel est une façon possible d’entrer dans l’histoire de la Commune. Il y en a bien d’autres.
Plutôt que de ressasser l’Empire-la Guerre-le Siège-les canons-…, plutôt que de me satisfaire de l’admirable efficacité de Jules Vallès:
la défaite, la révolte, le massacre
je vais tenter de raconter l’histoire « en creux », c’est-à-dire en m’appuyant sur les innombrables âneries et erreurs en circulation.
Petite précision préliminaire: il ne s’agit pas de relever les mensonges grossiers, flagrants, volontaires, qui jettent le doute sur l’ensemble d’un livre,
- le Comité central siégeait rue des Rosiers à Montmartre (ainsi il est responsable de « l’assassinat des généraux » l’après-midi du 18 mars), celle-là a été diffusée par l’insidieux Daudet;
- des officiers prussiens assistent, en invités, à la chute de la colonne Vendôme;
- c’est avec des filles nues dans sa voiture que Ferré sortait de la Préfecture de police;
- ou encore (puisque la Commune devait compter chez elle toutes les « monstruosités ») on constata (après l’avoir fusillé) que le musicien Salvador Daniel était hermaphrodite (celle-là va bien avec toutes les fausses histoires de communards arrêtés alors qu’ils étaient déguisés en femmes, c’est-à-dire terrorisés, aux abois…).
C’est le cas dans tous les livres écrits par des Versaillais après la Commune. Et il y en a eu…
N’en parlons plus. Parce que, si j’en ai parlé, justement, c’est pour dire que ce ne sont pas ces mensonges-là qui m’intéressent. Pas les mensonges mais les erreurs involontaires. Pour faire simple, disons comme celles que j’ai (certainement) commises, que je vais commettre moi-même (bien entendu, je ne mens pas).
J’ajoute qu’il y en a dans tous les livres et que, assez logiquement, plus le livre est gros et plus il contient d’erreurs. C’est pourquoi les livres plus gros seront les plus cités.
Il y a sur ce blogue une bibliographie en ligne (cliquer ici).