Lorsque le besoin d’un plan de Paris en 1871 se fait sentir, j’utilise celui-ci, qui est beau, clair, date de 1870, et se trouve en ligne sur Gallica. Le zoom de Gallica permet d’examiner tel ou tel détail. Malheureusement, le fichier téléchargé n’a pas une résolution excellente. Pour le voir en ligne, cliquer ici.

Ce Paris a trois caractéristiques principales:

  • Il est entouré de l’enceinte Thiers, les « fortifications », achevée en 1845 (sous le règne de Louis-Philippe, donc). Quatre-vingt-quinze bastions numérotés de 1 à 95, de la Porte de Bercy à la Porte de Bercy dans le sens inverse des aiguilles du monde, plus des forts alentour, etc.
  • Il s’est coulé dans le moule de l’enceinte, absorbant les villages contenus à l’intérieur de l’enceinte, Montmartre, Belleville, Charonne, etc., prenant, en 1860 (sous le règne de Napoléon III, donc), la forme qu’il a aujourd’hui: en gros, l’enceinte, c’est l’espace entre le tram (3a, 3b) et le boulevard périphérique. La ville est ainsi passée de douze à vingt arrondissements.
  • Il a été profondément transformé, dans le même temps, à l’intérieur, par les travaux du préfet de la Seine, Haussmann, qui ont eu deux effets principaux: grandes avenues permettant de faire manœuvrer et intervenir l’armée si nécessaire (le pouvoir a pris les leçons de la révolution de juin 1848) d’une part, éviction des classes pauvres du centre de la ville et leur installation dans les nouveaux faubourgs (Belleville, notamment), d’autre part.

L’enceinte a disparu (à part deux ou trois pierres ici ou là, il en reste deux jolis bâtiments qui étaient des postes-casernes, près de la porte de Bagnolet), mais la forme de la ville n’a pas changé, les arrondissements sont les mêmes, les avenues du centre aussi, et les classes pauvres ont continué à être poussées vers l’extérieur.

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En cas de besoin, je reproduirai telle ou telle partie « zoomée » du plan. Par exemple, pour l’affaire des éléphants, de la rue Geoffroy-Saint-Hilaire, de la rue Buffon et de la rue Cuvier, celle-ci.

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