… telle que je l’ai insérée dans la réédition de La Semaine de Mai, de Camille Pelletan.  Avec quelques liens sur des articles de ce site

1871-1872.

Commentaire de Louis Fiaux, dans une note infrapaginale de son Histoire de la guerre civile de 1871 (parue en 1879) :

quel pouvait être leur but, sinon de faire amnistier l’attitude de leurs auteurs pendant les mois de mars, d’avril et de mai ?

1872-1875

  • les condamnés sont arrivés en Nouvelle-Calédonie, plusieurs y sont déjà morts, certains ont réussi à s’évader et à faire connaître les conditions de vie des déportés

  • décembre 1871, Alfred Naquet dépose une nouvelle proposition de loi d’amnistie, l’Assemblée de se prononce toujours pas

1876

  • 8 mars, une assemblée majoritairement républicaine est élue.

  • Édouard Lockroy, François-Vincent Raspail et Georges Périn à l’Assemblée, Victor Hugo au Sénat, défendent une nouvelle proposition de loi d’amnistie, que, malgré le brillant et émouvant discours du poète, seuls votent vingt députés et sept sénateurs

1879

  • après dissolution et réélection, Assemblée et Sénat sont républicains, le président Mac Mahon (massacreur-en-chef pendant la « Semaine de Mai ») démissionne

  • 30 janvier, Jules Grévy est élu président

  • 3 mars, une loi d’amnistie partielle (grâce amnistiante) est votée par l’Assemblée, puis confirmée par le Sénat. Mille trois cents condamnés (600 déportés et 700 condamnés par contumace) parmi lesquels les communards les plus impliqués, en sont exclus

1880

  • février, une nouvelle proposition d’amnistie plénière est rejetée

  • février-mai, parution, en feuilleton puis sous forme de livre, de La Semaine de Mai

  • 13 juin, à la suite de la démission du conseiller de Paris Charles Quentin, une élection partielle a lieu dans le XXe arrondissement, dans la circonscription du député Gambetta, président de l’Assemblée nationale. Le communard et bagnard Alexis Trinquet, toujours détenu en Nouvelle-Calédonie, est élu contre le candidat gambettiste

  • 22 juin, à l’Assemblée, Gambetta, qui n’a jamais voté pour l’amnistie, descend de son fauteuil de président pour la demander et entraîne une majorité de députés. L’amnistie plénière est votée, et confirmée le 11 juillet par le Sénat [Notre image de couverture]

Commentaire du député Édouard Lockroy dans un article du Rappel :

Ce que c’est que la pression de l’opinion publique et l’approche des élections !

À suivre, un article de Camille Pelletan dans Le Rappel en 1879

Livres cités

Pelletan (Camille), La Semaine de Mai, présentation et notes de Michèle Audin, Libertalia (2022).

Fiaux (Louis)Histoire de la Guerre civile de 1871, Charpentier (1879).