Dans notre histoire en creux, voici bientôt la Commune…

J’ai lu quelque part que la mathématicienne russe Sofia Kovalevskaya (ou Sophie Kowalevski) avait passé plusieurs mois à Paris pendant la Commune. J’ai toujours pensé que « plusieurs » voulait dire « au moins trois », de sorte que plusieurs mois pendant la Commune est impossible: du 18 mars au 28 mai, il n’y a pas trois mois. Il est vrai que le même auteur pensait que la Commune avait eu lieu en 1870.

Ici je ne cite pas la source, puisque j’ai pu faire modifier l’article avant sa publication. Ouf!

Sophie est arrivée à Paris avant le 18 mars (mais ça ne fait tout de même pas plusieurs mois), comme je l’explique dans un autre article.

Cette mathématicienne, dont le nom de naissance était Korvin-Kroukovskaya, était la jeune sœur d’Anna Korvin-Kroukovskaya, plus connue sous le nom d’Anna Jaclard, puisqu’elle épousa un Victor Jaclard, qui joua un certain rôle pendant la Commune. De Sophie et d’Anna, il sera à nouveau question sur ce blogue.

Je ne lâcherai pas Anna sans signaler l’apparition, dans un La Commune de 1871, d’une « Annette Korina-Kronkoskaïa ». D’accord, ce sont des noms un peu compliqués pour des auteurs français, mais ça fait quand même beaucoup de fautes dans le même nom…

Et puisque j’en suis aux erreurs et à une mathématicienne, mea culpa… Dans Mai quai Conti, à la date du 20 mars, il est dit « la Commune est proclamée », ce qui est, au moins, une anticipation!

(à suivre)

Livre cité

Bruhat (Jean), Dautry (Jean), Tersen (Émile), La Commune de 1871, Paris, Éditions sociales (1970).