L’exposition commence vendredi 9 décembre. Elle se tient au Musée d’art et d’histoire Paul Éluard de Saint-Denis.
Les commissaires en sont Anne Yanover, Directrice du Musée et Laure Godineau, Maîtresse de conférences à l’Université Sorbonne Paris Nord, membre du Laboratoire Pléiade, que les lecteurs de ce site connaissent (voir ici et là, et d’ailleurs aussi ici). Et c’est notre ami Éloi Valat qui a fait l’affiche.
Extraits du Communiqué de Presse
L’exposition Insurgé.es ! entend faire la part belle aux nouvelles approches historiques de la Commune de Paris de 1871. En s’appuyant sur des œuvres et documents remarquables, célèbres ou jamais dévoilés, elle présente les événements et les mémoires qui les ont transmis à hauteur d’hommes, de femmes et d’enfants – qu’ils soient célèbres ou moins connus, identifiés ou anonymes, individus ou collectifs. Plus de 30 personnalités de tous horizons sont invitées à partager leur point de vue sur cet épisode historique et ses résonances contemporaines.
L’un des plus importants fonds sur la Commune de Paris de 1871 se trouve à Saint-Denis. Ce sont des milliers d’œuvres et documents relatifs à cette expérience de révolution sociale qui sont conservés au musée d’art et d’histoire Paul Eluard et dans les fonds patrimoniaux de la médiathèque du centre-ville. Dessins, estampes, affiches, journaux, photographies, correspondances, peintures et autres objets permettent d’évoquer cette période brève – 72 jours – mais incroyablement riche, qui a profondément marqué l’histoire et qui nourrit encore les plus vifs débats.
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La violence de la guerre civile s’intensifie dans les derniers jours de mai 1871. Les soldats versaillais entrent dans Paris. Pendant la Semaine sanglante, des communards et communardes sont fusillés en masse ou faits prisonniers. Les estampes de Manet et une peinture de Maximilien Luce, encore jamais présentée, évoquent cette période tragique. Combien furent-ils à mourir ainsi ? Une partie de Paris brûle. Alors que les ruines sont largement photographiées et font office d’attraction touristique, les urbanistes saisissent l’opportunité de repenser la ville. L’exposition propose aussi des regards sur l’ailleurs et venus d’ailleurs, portraits d’étrangers, exil et déportation, résonances mondiales. Parmi les exceptionnels documents présentés, on découvre avec émotion les pages retrouvées dumanuscrit de L’Insurgé de Jules Vallès ou les lettres du communard Jean Allemane envoyées secrètement depuis le bagne de Nouvelle-Calédonie. On découvre enfin des points de vue qui revendiquent la postérité de la Commune et son actualité.
Dans chaque section, historien.nes, écrivain.es, journalistes, philosophes, enseignant.es ou artistes partagent leurs regards en toute subjectivité à travers de brefs textes constituant un parcours polyphonique, qui permet de souligner les nuances, de donner à entendre différentes voix, complémentaires ou parfois contradictoires, faisant dialoguer les époques et les points de vue. […] La Commune inspirerait-elle encore ?
L’exposition est accompagnée d’un riche programme d’actions culturelles et éducatives ainsi que d’un catalogue publié sous la direction d’Anne Yanover aux éditions Libertalia (96 pages, 12 euros).
Actions et catalogue sur lesquels je reviendrai dans des articles ultérieurs. À bientôt à Saint-Denis!!!