J’ai annoncé la couleur en créant la catégorie « il y a cent cinquante ans ».

J’avais d’abord pensé publier un « aujourd’hui dans La Patrie en danger« , comme je l’avais fait pour La Marseillaise, il y a déjà deux ans et demi. J’ai vite réalisé que ce serait extrêmement réducteur, même si à certains égards passionnant. Et, de toute façon, ce quotidien n’est paru que jusqu’au début du mois de décembre.

La Patrie en danger sera une des sources principales, bien sûr, mais il y en aura d’autres. La presse, politique et scientifique, des livres et des articles d’histoire, des témoignages, des romans même…

J’espère remplir toutes les dates, ou presque, en commençant le 3 septembre, au moins jusqu’à juin. Mais il y aura certainement quelques « trous ». Qui pourront être utiles pour des articles ou des brèves d’actualité — une actualité dont je ne sais pas encore grand chose.

Je précise que je prépare et planifie ces articles dans un grand désordre chronologique. Que bien sûr, autant que possible, je vais les relire et les « améliorer » avant leur mise en ligne effective. Mais qu’il va, forcément, rester des traces de ce désordre. J’indique donc la date approximative (le mois) à laquelle j’écris la première version de chacun de ces articles.

À ces dates, en tout cas celles du printemps 2020, mais aussi, dans une mesure à peine moindre, celles de l’été, je n’ai eu accès qu’à de la documentation en ligne (principalement sur Gallica, aux Archives de Paris, sur le Maitron, dans Paris Musées pour les images…), aux livres que je possède (dont quelques-uns figurent sur la photographie ci-dessus et dans la liste ci-dessous) et aux réponses d’amis historiens aux questions que je leur ai posées.

Certains de ces articles m’ont demandé beaucoup de travail et donné vraiment du mal, la plupart de ceux sur l’Association internationale des travailleurs, notamment, même si je suis très satisfaite d’en être venue à bout. D’autres ont été de vraies parties de plaisir. L’ensemble, forcément, est donc très hétérogène — d’autant plus que j’ai commencé par caser dans ce programme quelques articles de Maxime Vuillaume que j’avais encore sous le coude…

J’ai bien sûr fait des choix. Ce qui m’intéresse surtout, à part raconter des histoires, c’est ce qui dans l’automne 1870 mène à la Commune, et les personnes, les anonymes, qui participent à cette histoire.

D’autre part, et pour l’histoire de la guerre de 1870 ce n’est pas complètement anecdotique, c’est à Strasbourg que j’ai passé l’essentiel des mois de mars, avril, mai, juin et août 2020. C’est sans doute une des raisons qui font que la dominante de ces articles et de cette actualité, même pour 1870, est parisienne: davantage le siège de Paris que la guerre en France.

Je remercie tous ceux qui m’ont donné des conseils, envoyé des documents, suggéré des références bibliographiques, et notamment P.-E. A. pour des livres sur Blanqui, Jean-Pierre Bonnet qui, en décidant de s’offrir (et de m’offrir) une reproduction de La Patrie en danger (que la BnF lui a gentiment vendue… juste avant de la mettre sur Gallica), est largement à l’origine de beaucoup de ces articles, Julien Chuzeville pour le Maitron, Mathieu Léonard pour des références sur l’Association internationale des travailleurs, Pierre-Henri Zaidman pour plusieurs questions. Et Maxime Jourdan pour une aide amicale, généreuse et quasiment quotidienne, par téléphone ou par mail, des références, des livres, des idées, des commentaires, des suggestions, des déblocages (dans les deux sens du terme) extrêmement utiles. Pour citer un seul exemple parmi bien d’autres, aucun des articles que je consacrerai aux « Tirailleurs de Belleville » n’aurait pu exister sans son aide.

Bon… eh bien, ça commence le 3 septembre

Outre la presse, voici quelques-unes des références les plus importantes que j’utilise pour les articles sur le siège — même s’il y aura d’autres références dans chacun des articles:

Brocher (Victorine), Souvenirs d’une morte vivante Une femme dans la Commune de 1871, Libertalia (2017).

Chabrol (Jean-Pierre)Le Canon fraternité, Paris, Gallimard (1970).

Choury (Maurice)Les Origines de la Commune. Paris livré, Éditions sociales (1960).

La Cuisinière assiégée ou L’art de vivre en temps de siège par une Femme de ménage, Laporte (1871).

Dautry (Jean) et Scheler (Lucien)Le Comité central républicain des vingt arrondissements de Paris, Éditions sociales (1960).

Dommanget (Maurice), Blanqui, la guerre de 1870-71 et la Commune, Domat (1947).

Duveau (Georges)Le Siège de Paris, Hachette (1939).

Flourens (Gustave)Paris livré, Lacroix, Verboeckhoven et Cie, 1871.

Geffroy (Gustave)Blanqui L’Enfermé, L’Amourier (2015).

Molinari (Gustave de)Les Clubs rouges pendant le siège de Paris, Garnier (1871).

Payen (Alix)C’est la nuit surtout que le combat devient furieux Une ambulancière de la Commune, Écrits rassemblés et présentés par Michèle Audin, Libertalia (2020).

Rougerie (Jacques)L’A.I.T. et le mouvement ouvrier à Paris pendant les événements de 1870-1871, International Review of Social History, volume 17 (1972), p.3-102.

Varlin (Eugène)Eugène Varlin, ouvrier relieur 1839-1871, Écrits rassemblés et présentés par Michèle Audin, Libertalia (2019).