Je les ai reçus et j’avais déjà programmé beaucoup d’articles sur ce site, dont beaucoup devaient paraître à peu près à une date anniversaire… Bref, je n’en ai pas parlé en leur temps et, en rangeant ma bibliothèque, j’ai un remords.

Rapidement et par ordre de taille (hauteur…). Et… souvenez-vous que je ne parle pas des livres que je n’aime pas.

Louise Michel Jeunesse, de Philippe Mangion, est déjà apparu discrètement sur une photographie de ce site (en juillet dernier) mais je n’en ai pas parlé… C’est une biographie romancée. L’énorme empathie que l’auteur éprouve pour son héroïne m’a séduite. La jeunesse dont il est question dans le titre s’arrête le 22 janvier 1871 place de l’Hôtel-de-Ville.

Écrits du temps de guerre, d’André Léo, est paru en mai, mais je ne l’ai eu en mains qu’au cours de l’été. C’est une collection des articles d’André Léo, parus du 10 juillet 1870 au 16 mai 1871 (son dernier, dans La Sociale), dont beaucoup ont été repris sur ce site. Deux cents pages de manuscrits inédits les complètent. Le tout est présenté et annoté par Jean-Pierre Bonnet. Et Éloi Valat a fait un beau portrait de l’autrice pour cette édition.

Augustin Avrial Un communard inventif, de Jean-Paul Calvet, Philippe Boisseau, Quentin Dupuis, Vincent Ertlé, Bénédicte Herbage. Celui-là est paru depuis 2015. J’ai eu beaucoup de mal à l’acheter (ça ne m’a pas pris cinq ans, quand même!!): cela ne se fait qu’en écrivant à la Société d’Histoire de Revel-Saint-Ferréol… Car Augustin Avrial est né à Revel. Le livre contient beaucoup d’informations sur ce mécanicien, que nous avons rencontré souvent sur ce site, notamment au cours du troisième procès de l’Internationale, — à ce sujet, on lit p. 5 de ce livre, comme dans tant d’autres, que ce procès a eu lieu à Blois, mais heureusement, au moment d’en parler plus sérieusement (p. 38), les auteurs se sont souvenus qu’il s’agissait du tribunal correctionnel de la Seine –, dans sa grande activité politique durant le siège de Paris (même si les auteurs ont manqué la réunion des mécaniciens le 6 novembre), nous l’avons vu aussi le 25 mai 1871 sur le boulevard Voltaire. Je pourrais encore faire deux ou trois reproches à ce livre, notamment d’avoir mal interprété le fait qu’Avrial « avait connu [Theisz] dans les rangs de l’armée prolétarienne sous l’empire », qui ne signifie évidemment pas qu’ils ont été soldats ensemble! Et que la tante d’Augustin Avrial, Madeleine Barthès, à qui j’ai dédié Josée Meunier 19 rue des Juifs, pourtant elle aussi originaire de Revel, ne soit pas mentionnée.
Mais, je le répète, je ne parle pas des mauvais livres, et celui-là est loin d’être mauvais. C’est parce que je l’avais lu à la Bibliothèque nationale de France et que je le trouvais intéressant que je me suis acharnée à l’acheter. Il contient de nombreuses informations sur le parcours de ce mécanicien et inventeur, notamment, parmi les choses dont je n’ai jamais parlé sur ce site, sur ses années strasbourgeoises (pendant le court temps où des proscrits de la Commune ont pu s’installer en Alsace — ce n’était plus la France — avant que le cher ami Bismarck des dirigeants français ne les expulsent).

Les livres

Mangion (Philippe)Louise Michel Jeunesse, Chaînes-de-caractères.com (2020).

André LéoÉcrits du temps de guerre, édités et annotés par Jean-Pierre Bonnet, Ressouvenaces (2021).

Calvet (Jean-Paul), Boisseau (Philippe), Dupuis (Quentin), Ertlé (Vincent), Herbage (Bénédicte)Augustin Avrial Un communard inventif (1840-1904), Société d’Histoire de Revel-Saint-Ferréol (2015).