Comme annoncé dans les articles 1 (automne 1869), 2 (Rochefort), 3 (Varlin), 4 (les journalistes et la Commune) et comme présenté dans l’article 0 (Demain), voici la Marseillaise, quotidien, quotidiennement.

Attention, c’est un journal du matin, mais il est daté du lendemain.

39. Mercredi 26 janvier 1870

Un nouvel éditorial de Rochefort, « L’empire en interdit » ;

les nouvelles du Creuzot décidément bien installées en une ;

accompagnées d’une lettre de démenti d’Assy au Figaro ;

dans les « Nouvelles politiques », l’annonce de la prochaine nomination de Schneider à la préfecture de police est une blague, à n’en pas douter, mais il n’est pas niable que le député Édouard Ordinaire ait publié « Du perfectionnement de la race préfectorale », puisque cette brochure, ornée de ses tampons impériaux est toujours dans le catalogue de la Bibliothèque nationale de France [et sur Gallica, là];

Millière envoie la Marseillaise avec le compte rendu de sa conférence à Jules Favre et le fait savoir ;

Arthur Arnould, comme nous, se consacre encore une fois au Creuzot ;

à « La Chambre » on discute du conseil municipal de Paris, si ces messieurs savaient pendant combien de temps Paris n’aurait pas de maires élus, à part pour quelques mois, ils se frotteraient sans doute les mains; je passe la passionnante discussion entre Thiers et Forcade ;

des plaintes d’abus contre des soldats continuent à arriver ;

dans les « Journaux », notons que la Revanche, de Bastia, dont le nom a été cité déjà à l’origine de l’affaire Victor Noir, prend le deuil ;

Dereure publie une petite polémique à propos de certains des faits relatifs à « l’Assassin Bonaparte » ;

une lettre d’encouragement à Rochefort arrive de Cette [Sète] ;

un groupe de citoyens originaires du Creuzot envoie une lettre et une souscription ;

des prolétaires positivistes adhèrent à l’Association internationale des travailleurs; les mineurs de la Loire réagissent à la proposition de caisse centrale que veut organiser le Comité des houillères (voir le journal daté du 2 janvier), un débat auquel la grève du Creuzot donne un nouvel intérêt, dit Verdure ;

les doreurs sur bois et les ouvriers charpentiers donnent de leurs nouvelles ;

dans le compte rendu analytique de la séance au Corps législatif, Jules Simon dépose un projet abolissant la peine de mort et Pelletan un projet dans lequel chaque arrondissement de Paris aura la même nombre d’élus indépendamment de sa population ;

le journal publie la première liste de souscripteurs en faveur des grévistes du Creuzot et une (bien plus longue) septième liste pour le monument à Victor Noir.

Je garde les nouvelles du Creuzot et l’article politique d’Arnould. Tous les journaux ont un envoyé au Creuzot. Nous avons vu M. Chabrillat, du Figaro. Nous verrons plus loin (journal daté du 27 janvier) Georges Jeannerod, du Temps. Le Rappel publie des articles signés Jacques Bonhomme, mais écrits à Paris, et des nouvelles envoyées du Creuzot par J. Albiot. Beaucoup plus sympathique aux ouvriers que ses confrères de ce que le Rappel comme la Marseillaise appelle la « presse officieuse », ce dernier ne raconte pas les conditions de vie des mineurs comme le fait Dubuc… La Marseillaise joue ici vraiment un rôle exceptionnel.

NOUVELLES DU CREUZOT

——

Le Creuzot, 23 janvier 1870

C’est aujourd’hui dimanche et la grève nous laisse quelques loisirs. Laissons M. Schneider faire allumer des feux inutiles et enrôler quelques gamins pour taper en mesure sur des plaques de tôle ; laissons les lanciers et les fantassins trinquer en paix avec leurs frères du travail, et occupons-nous d’autres questions.

En lisant le Siècle d’hier, nous avons été très surpris de voir que nous seul qualifions les victimes de l’éboulement de pauvres gens ; les autres journaux, imitant M. Schneider, les appellent des VOLEURS.

Un mot donc sur cette question.

La découverte de la Croix est une exploitation à ciel ouvert ; le charbon est à fleur de terre et le talus qui le recouvre en cet endroit est très peu important.

En tout temps, soit par un forfait déterminé à priori, soit par une concession charitable, les ouvriers de la forge ont, soit du charbon en quantité à peu près suffisante, soit des escarbilles qu’on leur laisse prendre ; on appelle cela la chauffe.

Il fait ici depuis plusieurs jours un froid excessivement rigoureux.

La grève arrêtant les travaux, quelques malheureux se rendirent à la découverte de la Croix afin de prendre un peu de charbon.

Quelque préjugé qu’on ait sur la propriété, il est difficile de qualifier de voleurs des gens qui vont ramasser des cailloux le long d’une montagne ; il est vrai qu’ici les cailloux ont la propriété de chauffer et qu’ils s’appellent de la houille.

M. Deseilligny, le gendre de M. Schneider, le directeur de Decazeville, voyait en riant, jadis, ces maraudes.

Ces pauvres y allèrent donc.

Malheureusement, la couche de houille était surmontée d’un bloc de roche et d’argile qui surplombait. Les malheureux, en piochant à tort et à travers dans cette excavation, ont déterminé un éboulement, et ils se sont trouvés ensevelis.

Les victimes sont au nombre de sept, — six morts et un blessé.

Il était assez difficile de se renseigner efficacement ; on disait plus, on disait moins ; nous même y avons été trompé.

Il y a quatre filles : une de dix-sept ans, deux de quatorze ans, une de treize, et deux pères de famille.

L’un de ces derniers s’appelle Dubois. Nous avons été voir sa famille ; elle se compose d’une vieille mère de soixante-dix ans, de quatre enfants, dont le plus âgé, très faible et très malingre, a douze ans, et dont le dernier a dix-huit mois, et d’une femme enceinte.

Là, il n’y a pas de peine ; Dubois nourrissait tout cela ; la vieille mère obtient un peu de pain de la compagnie.

Mais voyez la position ! Mort le mâle, mortes la femme et la couvée, on n’a plus qu’à crever de faim.

Schneider reçoit à sa table les officiers supérieurs et les reporters de la police, cela lui est bien égal.

Le blessé s’appelle Velazzi ; nous avons été le voir.

Nous ne parlerons pas du logement, c’est celui de la misère. Il y a là une vieille mère ; ces gens-là nourrissent leur mère, c’est une faiblesse qu’ils ont et que n’ont pas les valets de Bonaparte.

Outre la vieille mère, il y a une sœur débile, une femme malade et un enfant.

L’homme est meurtri du haut en bas ; le côté gauche de la figure est écrasé et perforé, il rend un verre d’eau par le trou de la joue. Là, non plus, il n’y a pas de pain ; quand lui travaillait, ils gagnaient à eux tous 67 francs par mois, et ils ont un loyer de 144 francs, et ce n’est pas beau !

Nous avons pleuré avec ces pauvres gens et nous leur avons laissé notre modeste offrande.

Nous avons ouvert ici une souscription qui a atteint environ 50 fr. ; nous allons voir à répartir ces quelques sous entre les plus nécessiteux et nous invitons ardemment la Marseillaise, le Réveil et le Rappel à en ouvrir une en faveur des VOLEURS DE CE PAUVRE M. SCHNEIDER et des grévistes du Creuzot. De l’avis des mineurs qui travaillent d’ordinaire à cette exploitation, si cet accident n’était pas arrivé à ces malheureux, eux-mêmes en auraient été victimes.

La dénonciation du Figaro a porté coup, nous sommes ici surveillé et espionné (nous ne pouvons entrer dans un café, nous ne pouvons faire un pas dans la rue sans avoir à notre piste quelques gens à mauvaise mine et de mauvaise volonté) ; mais avant de répondre à nos diffamateurs, nous croyons avoir un but plus noble et plus utile à remplir, à savoir de sonder encore quelques-unes des plaies sociales qui abondent sous l’administration patriarcale de ce bon M. Schneider.

Voici un exemple entre mille de cette administration du Creuzot.

François Jeunehomme, chauffeur au Creuzot, le 29 juin 1867, reçut sur le pied un paquet de fer qu’il présentait à la forge.

Il eut le pied complètement écrasé ; on l’amputa de quatre doigts.

Ces gens-là manient, à l’aide de crochets gigantesques, soutenus par des piliers, des blocs incandescents de 3 et 4,000 kil.

Cet homme reçut pendant six mois, 20 sous par jour, sur lesquels on lui retint l’école et les fournitures d’école de son garçon ; à ce moment-là justement, il arriva que l’enfant eut besoin d’une boîte de mathématiques, d’un traité de géométrie et de quelques autres choses, le tout montant à 21 fr. ; ce mois-là, il resta donc 9 fr. à Jeunehomme pour nourrir sa famille.

Cette famille était nombreuse, mais la mort lui en enleva bon nombre ; il avait cinq garçons et deux filles, il lui reste une seule fille et un seul garçon.

François ne se guérissait pas ; avec tout ce monde à nourrir, 9 francs ne pouvaient suffire et encore au bout de six mois on lui retrancha le subside.

Il réclama. Le médecin consulté, M. Cocal, dit que la PETITE BLESSURE qu’avait reçue Jeunehomme pouvait se guérir en travaillant. M. Schneider ajouta que c’était le règlement, et qu’on ne pouvait pas casser le règlement, comme cela, à propos de rien.

L’enfant resta cependant à l’école, mais malgré son intelligence, il ne reçut pas ses prix avec les autres ; il n’était pas assez bien habillé.

Jeunehomme attaqua la compagnie devant le juge de paix de Montchanin qui se déclara incompétent ; il demandait 14,000 francs de dommages intérêts. Il poursuivit à Autun avec l’assistance judiciaire et perdit, à Dijon et perdit, et perdit à Paris, en cassation.

Maintenant Jeunehomme est journalier et habite Montchanin-le-Haut ; son garçon a seize ans et travaille à la tuilerie Avril et Compagnie.

Le père et le fils, à eux deux gagnent 76 francs ; le loyer coûte 12 francs par mois, il en reste 64. La femme est malade, la fille a quatorze ans et elle va à l’école.

C’est le fils, Bernard, qui l’a voulu. Cet enfant de 16 ans, dont nous avons pu apprécier la haute valeur et l’intelligence s’est dit, et il nous a dit que son père avait été malheureux faute d’instruction, que lui-même ne pouvait continuer à travailler par suite de la mauvaise position de son père et QU’IL VOULAIT, LUI, QUE SA SŒUR EÛT DE L’INSTRUCTION !

Voilà un véritable et brave enfant du peuple ! Il suffit de voir et d’entendre ce généreux garçon pour comprendre la force de la résolution implacable qu’il a conçue, et la haine immense qui s’est amoncelée au fond de cette âme contre la société qui a écrasé sa famille.

Demain nous continuerons nos études ici ; en attendant nous vous envoyons le bulletin de la journée d’hier.

Le calme et la tranquillité la plus grande continuent à régner. Si M. Schneider veut faire tuer les gens du Creuzot, il fera bien de changer la garnison tous les huit jours, car la fraternisation est complète.

ACHILLE DUBUC

Voici quel était l’état des travaux le 22 janvier, annoncé par M. Schneider comme la fin de la grève.

Au puits Saint-Paul, 62 ouvriers ont travaillé dont 36 enfants ; le reste mineurs et rouleurs.

Au puits Saint-Pierre, 24.

Au puits Chaptal, 30.

Au puits Maineaux, le machiniste est en prison.

Au puits Montbis, 3 dont deux chauffeurs et un mécanicien.

Au puits Sainte-Barbe, un machiniste.

À la Découverte de la Croix, quelques vieillards.

À Saint-Laurent, deux chauffeurs et un mécanicien.

À la Nouvelle-Forge, sur 190 feux, 17 étaient allumés, et les feux allumés n’avaient pas tous des ouvriers.

Le directeur de la forge, M. Dubois, a dû faire lui-même des boules, c’est-à-dire le service d’un ouvrier pudleur.

À la Plate-Forme, les employés ont dû faire la besogne avec des Piémontais étrangers à la forge, et ont porté du charbon pour que les fours ne s’éteignent pas.

A.D.

M. Assy a adressé à M. de Villemessant la lettre suivante :

Creuzot, le 23 janvier 1870.

À M. de Villemessant, rédacteur en chef du FIGARO :

Monsieur,

Je suis forcé de donner le démenti le plus formel à votre insinuation : je ne suis ni agent de la Fraternelle ni de l’Internationale.

Veuillez, je vous prie, insérer ma lettre.

Il est fâcheux pour moi que ce soit vous, qui m’avez fait sauter sur vos genoux lorsque j’étais enfant, qui m’accusiez de faire, aujourd’hui, le métier de meneur.

Ce qui a été fait au Creuzot a été spontané. Depuis longtemps les ouvriers étaient mécontents, et le renvoi de M. Janin, de plusieurs autres et le mien, ont été cause de la cessation du travail. Voici ce que les ouvriers demandent :

Qu’il n’y ait personne de renvoyé pour tout ce qui s’est passé ; la gérance absolue de leur caisse de secours; la création d’une caisse de retraite ; que les ouvriers renvoyés ou ayant quitté l’usine, moyennant une rétribution mensuelle, continuent à faire partie de la caisse ; que les jeunes gens puissent à dix-huit ans avoir leur livret d’ouvrier et quitter l’usine sans être pour cela exilés à jamais de leur pays. Les ouvriers demandent en outre le renvoi de M. Renaud, cause de tout ce qui est arrivé.

J’espère, monsieur, que si vos sentiments personnels ne sont pas en faveur des ouvriers, vous serez impartial et voudrez bien dire les choses telles qu’elles sont.

Recevez, monsieur, l’expression de mes sentiments distingués,

ASSY

P.S.– Si vous donnez encore de fausses nouvelles, maintenant que vous connaissez les points fondamentaux de la question, je serais forcé de me mettre à votre disposition.

COURRIER POLITIQUE

Les officieux et le Creuzot

Il paraît décidément que nos articles sur le Creuzot ont porté juste, — car sur toute la ligne des journaux officieux c’est un concert d’injures et de dénonciations contre la Marseillaise.

Nous poussons les ouvriers à la révolte, notre rêve est d’amener une effusion de sang, et, en attendant, nous semons l’inquiétude et l’irritation dans les esprits pour « provoquer la misère en contribuant à la suspension du travail. »

Voilà qui est clair !

Si les ouvriers du Creuzot sont mécontents de M. Schneider, — c’est notre faute.

Si ce gentilhomme d’usine est exécré de toute une population, qui a pu apprécier de près comment il aime le peuple et comment il entend les intérêts des travailleurs, — c’est notre faute.

Si le citoyen Assy a été chassé pour avoir montré quelque intelligence et mis cette intelligence au service de ses frères malheureux, — c’est notre faute.

Si M. Schneider a répondu aux réclamations si modérées et justes des prolétaires qui l’enrichissent en restant pauvres, par un refus méprisant et des menaces de mort, — c’est notre faute.

Si une armée entière, — infanterie, cavalerie, artillerie, — s’est abattue sur la contrée, comme s’il s’agissait de poursuivre quelque bande de brigands procédant au meurtre, au vol, à l’incendie, au pillage, — c’est notre faute.

Si la loi sur les coalitions n’est qu’un piège tendu à la bonne foi des ouvriers, — si elle est impuissante à leur faire donner satisfaction, à assurer le triomphe de leurs droits, — si elle aboutit à des massacres chaque fois qu’ils s’avisent de s’en servir, — c’est notre faute.

Pour ne pas semer l’inquiétude et l’irritation, — pour ne pas « propager la misère en contribuant à la suspension du travail, » nous devions donner raison à M. Schneider, l’encourager dans ses résistances, insulter les ouvriers, les traiter de forcenés et de malfaiteurs, et demander l’emploi de la force contre ces criminels qui osent prétendre qu’une société où ils n’ont droit qu’à la peine, sans avoir jamais droit au bénéfice, n’est peut-être pas la meilleure des sociétés possibles.

Aux yeux des journaux fondés pour défendre le privilège, les abus et l’inégalité, — aux yeux des journaux voués héroïquement à la défense des plus forts, des plus riches, des plus heureux, — il ne peut pas y avoir, en effet, de plus grande scélératesse que d’élever la voix en faveur des faibles, des pauvres, des malheureux, des opprimés.

Il en a toujours été, il en sera toujours de même, — tant que la société ne sera pas rétablie sur des bases équitables, — tant que les oppresseurs et les privilégiés seront juge et partie dans leur propre cause.

Tant qu’il y aura deux camps, — l’un, composé du petit nombre, qui a tous les droits sans aucun devoir ; — l’autre, composé du plus grand nombre, qui a tous les devoirs sans aucun droit, — le petit nombre appellera agitateurs et buveurs de sang ceux qui dénonceront l’injustice et l’oppression, — ceux qui pendront en main la cause des prolétaires et des victimes.

Eh bien, vous ne donnerez pas le change à l’opinion publique : les agitateurs — c’est vous, dont l’égoïsme honteux et l’impudente avarice refusent à la masse des travailleurs la part qui leur revient.

Les agitateurs, — c’est vous, qui avez fondé la société sur l’oppression de tous par quelques-uns, sur l’exploitation du travail par le capital.

Les agitateurs, — c’est vous, qui, aux justes réclamations de l’ouvrier demandant sa place au banquet, répondez par des menaces et des calomnies ; — vous qui ne craignez pas de confier aux chassepots le maintien de cette usurpation odieuse, en vertu de laquelle vous vous êtes attribués tous les bénéfices, en ne laissant aux autres que le labeur sans merci et la misère sans espoir.

Les agitateurs, — c’est vous, qui avez dépouillé le peuple, et qui le faites mitrailler quand il réclame son bien.

Vous aurez beau dire, à qui ferez-vous croire que ce peuple, — s’il était heureux et content, — se mettrait en grève, pour le seul plaisir de nous être agréable, — au risque de la famine et des balles de vos chassepots ?

Nous avons fait notre devoir, — nous le ferons jusqu’au bout, — et si la mitraille n’a pas déjà décimé les grévistes, — si vous avez dû vous en tenir jusqu’à présent à de vaines menaces, — si vous avez dû vous contenter de faire imprimer de lâches calomnies dans quelques journaux à votre solde, — c’est uniquement parce que nous avons dénoncé, dès le premier jour, vos méchants desseins, et porté la lumière au milieu des mensonges qui préparaient la justification d’un massacre.

ARTHUR ARNOULD

*

L’image de couverture, anachronique, est une caricature de Bertall, qui représente Adolphe Assi, plus d’un an après, pendant la Commune. Elle vient de Gallica, là.

*

Le journal en entier et son sommaire détaillé, avec la Tribune militaire ressaisie, sont ici (cliquer).

Un glossaire actualisé quotidiennement se trouve ici (cliquer).