L’article consacré à Louise Millière, dernier article paru sur ce site (ou blog) est, me dit le compteur dudit blog, le millième article de ce site.

1000 !

J’ai eu l’occasion de le dire plusieurs fois, lorsque j’ai commencé à écrire ici, en mai 2016, j’écrivais un roman et j’étais embarrassée par la quantité de choses que j’apprenais, des choses intéressantes et dont j’avais envie de parler mais qui encombraient le roman. Le blog m’a servi de « trop plein ».

Vu d’aujourd’hui, je peux le dire, je ne savais pas grand chose. Mais j’apprenais. C’est l’écriture des articles de ce site qui m’a permis d’apprendre et poussée à en apprendre davantage. La littérature comme accès à l’histoire… J’ai appris en lisant (beaucoup) et en écrivant (beaucoup aussi, voir ci-dessous), mais aussi en parlant — en écoutant.

De nombreuses personnes m’ont aidée, parmi lesquelles des lectrices et lecteurs, et des amis et connaissances, parmi lesquels Jean-Pierre Bonnet, Julien Chuzeville, Laure Godineau, Maxime Jourdan, Mathieu Léonard, Raphaël Meyssan, Éloi Valat, Pierre-Henri Zaidman, tous ceux que j’oublie (excusez-moi!), et puis aussi ceux que je désignerai sous les noms de Vincent et de Picard… Sans parler du soutien des éditions Libertalia

Au cours de ces six années, j’ai publié cinq (ou six) livres liés à « la Commune de Paris », titre de ce blog et tous liés au blog.

Le roman Comme une rivière bleue, donc, en 2017, qui est à son origine,

les Écrits d’Eugène Varlin, qui sont, forcément, un « avant la Commune » que j’ai ressenti l’urgence de rassembler pendant que je publiais les articles de La Marseillaise de 1869-70,

C’est la nuit, surtout, que le combat devient furieux, parce que, en publiant sur ce site une version des lettres d’Alix Payen, j’avais été frappée de ce rare (unique?) témoignage sur la guerre versaillaise, et que j’avais fait connaissance avec la famille d’Alix et eu accès à ses papiers (voir aussi ce bel article),

La Semaine sanglante, parce que je n’en pouvais plus de ce révisionnisme et que j’étais gênée de l’absence de recherches sur un si énorme « massacre de masse »,

comme je l’ai écrit dans l’introduction de

la nouvelle édition de La Semaine de Mai de Camille Pelletan (voir aussi cet entretien).

Et mon préféré, le roman

Josée Meunier, 19 rue des Juifs, autour de l’exil et qui prend une de ses sources dans la violente émotion que j’avais ressentie en découvrant et publiant, déjà en juin 2016, les notes d’Albert Theisz. Et qui est une protestation contre l’invisibilisation des femmes et de leur histoire.

Pour célébrer ces mille — mille un maintenant — articles, je vous propose pour cet été un feuilleton littéraire des années 1870, à peu près inédit et puissamment illustré. Ça commence dans quatre jours, le 17 juillet et c’est tous les deux jours, jusqu’au 16 août. Je vous en souhaite une bonne lecture.

*

En couverture de cet article, une image que j’avais composée et utilisée en mai 2016.

Livres cités

Varlin (Eugène)Eugène Varlin, ouvrier relieur 1839-1871, Écrits rassemblés et présentés par Michèle Audin, Libertalia (2019).

Audin (Michèle)Comme une rivière bleue, L’arbalète-Gallimard (2017), — Payen (Alix), C’est la nuit surtout que le combat devient furieux Une ambulancière de la Commune, Écrits rassemblés et présentés par Michèle Audin, Libertalia (2020), — La Semaine sanglante. Mai 1871, Légendes et comptes, Libertalia (2021), — Josée Meunier 19 rue des Juifs, L’arbalète-Gallimard (2021).

Pelletan (Camille)La Semaine de Mai, présentation et notes de Michèle Audin, Libertalia (2022).