Ce court article pour annoncer que mon roman

Comme une rivière bleue,

vous savez, cette

révolution qui passe, tranquille et belle comme une rivière bleue

(une citation de Vallès), est en librairie à partir d’aujourd’hui (24 août 2017).

Voici le texte de la quatrième de couverture:

« Personne ne se souvient de leurs noms, mais je vais vous dire un ou deux mots de cette passementière qui toute sa courte vie souffrit tellement des dents, de ce marchand de produits chimiques de Saint-Paul que seules de grandes quantités de vin rouge consolaient, de ce menuisier qui sculptait de petits jouets en bois pour l’enfant qu’il attendait, de ce cordonnier qui se souvenait de ce geste touchant, sa femme relevant ses cheveux, elle était morte pendant le siège, de cette tourneuse qui aurait voulu être institutrice, de cette brocheuse qui avait un carnet dans lequel elle notait ce qu’elle faisait où pensait… »

 

Une petite foule de personnages, Marthe, Paul, Maria, Floriss… vivent, aiment, espèrent, travaillent, écrivent, se battent, enfermés dans Paris, pendant les soixante-douze jours qu’a duré la Commune. Comme une rivière bleue est leur histoire, vécue nuit et jour, à travers les fêtes, les concerts, les débats fiévreux, à l’Hôtel de Ville, à la barrière d’Enfer, au Château-d’Eau, sur les fortifications, dans ce Paris de 1871 qui est encore le nôtre.

À l’aide de journaux inconnus, de l’état civil et de ses failles, de livres de témoins, le roman de Michèle Audin nous entraîne dans la ville assiégée, derrière quelques-uns de ces obscurs qui fabriquent cette « révolution qui passe tranquille et belle comme une rivière bleue ».

Il est publié dans la collection l’Arbalète, chez Gallimard.

C’est un roman.

Dont la plupart des personnages ont vraiment existé. Je ne résiste pas au plaisir de dresser une petite liste (non exhaustive) de ceux qui sont déjà apparus sur ce site (plus ou moins par ordre alphabétique),

Bruno BraquehaisFrancisque Châtelet, Gustave Courbet, Félix Fénéon, André Léo, Lissagaray, Sophie et Vladimir KowalevskiChales Longuet, Jenny Marx et sa famille, Marie Mercier et Maurice Garreau, Martin NadaudFloriss Piraux, Albert Theisz et sa famille, Édouard Vaillant, Jules Vallès et Joséphine, Paul Vapereau, Maria Verdure et ses parents Caroline et Augustin Verdure, Marius et son alter ego Villiers de l’Isle-Adam, et beaucoup d’autres…

Il y a aussi Marthe.

Pour conclure cet article, comme je le fais en général sur ce site, j’explicite l’image de couverture — après la rivière bleue le drapeau rouge.

Le drapeau rouge reproduit en couverture de ce livre a appartenu à un bataillon de la Garde nationale fédérée, pendant la Commune de Paris. Le 143e recrutait dans le dixième arrondissement.

Peu de drapeaux de la Commune ont été conservés. Le nôtre a été transmis par un des membres du bataillon à l’association des anciens de la Commune, devenue depuis association des amis de la Commune, qui l’a elle-même donné au musée d’Art et d’Histoire de Saint-Denis. La photographie le représente avant sa restauration par le musée en 2017.

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Pour suivre l’actualité de ce livre (rencontres dans des librairies notamment), voir cette page. Que je mettrai à jour régulièrement.

[Ajouté le 2 novembre 2017: Une (bonne) recension, sur En Attendant Nadeau, cliquer ici.]

Livre cité

Audin (Michèle), Comme une rivière bleue, L’arbalète-Gallimard (2017).