… Victor Hugo? quand il a écrit, dans Quatrevingt-treize, paru en 1874,

[La rue] était jonchée de morts.

Ce qu’illustre la gravure de Frederick Moller, p.248 de ce livre, que j’ai utilisée comme couverture. Aujourd’hui, 11 juin, il est à Vianden, au Luxembourg, après avoir été expulsé de Bruxelles: il avait offert l’hospitalité de sa maison aux réfugiés de Paris.

Ce qui est une façon de se demander ce qui a motivé Victor Hugo à écrire ce roman, justement à un moment — après la Commune — où il était de bon ton de dénigrer la Révolution française et, en particulier, l’année 1793.

Comme ceci, cette image et cette question, qui étaient ma motivation pour écrire cet article, ne suffisent pas à en faire un (article), je vais ajouter des informations sur les prisonniers, toutes contenues dans des articles anciens de ce site.

Je vous propose les souvenirs d’Émilie Noro, oubliés par un journaliste dans un tiroir, parus dans Les Temps nouveaux en 1913, et oubliés encore une bonne centaine d’années — ils sont ici, dans cet article publié il y a deux ans et les suivants. Elle a raconté son arrestation, son passage par la cour martiale du Châtelet avec Mme Régère, la route de Versailles, Satory, la prison des Chantiers, avec Louise Michel, les enfants emprisonnés, l’instruction, les tortures, sur lesquelles elle a témoigné contre l’infâme Marcerou avec Herminie Cadolle et Mme Dalang, enfin sa libération — tout ça pour un non-lieu!

Ceux d’Élisée Reclus, dans un des tout premiers articles de ce site, parmi « ses » prisons, il y a eu le chenil de Versailles (si, si), mais ce sera plus tard, avant son procès.

Le témoignage d’Henri Ranvier, qui a été un enfant emprisonné.